Les loupes par leur aspect lisse, épuré peuvent être rattachées à l’apparence du design froid, aseptisé. Mais la mise en tension des matériaux tels que le plâtre, le verre avec les matières textiles au statut de rebut, vient semer le trouble. Les verres de loupe bi-convexes semblent protéger une matière précieuse, toiles imprégnées de fluides corporels. Le plâtre et le verre s’associent pour révéler l’identité de cette alchimie, redevenue visible. Les toiles à matelas ont toutes été imprégnées de sommeils et de rêves, c’est à dire de la sueur, du mucus, des chassies ou autres, de dormeurs anonymes.
Ces motifs issus de l’industrie textile semblent être mis en culture et surexposés dans ce qui pourrait évoquer ici une « boîte de Petri » sur une paillasse de laboratoire .

loupe paysage /2017 / collection particulière